Que répondre à une personne qui te supplie de l’aider car elle est vraiment dans la merde ?
Il y a quelques jours, j’ai reçu un message très sincère d’une personne qui cumule une série de merdes qui lui sont tombé dessus et lui empoissonnent la vie, J’ai décidé d’écrire une réponse à son appel au secours et de le publier dans mon blog, tout simplement parce que les idées que j’ai envie de partager à propos des merdes qui pourraient (et ne pourraient pas) nous tomber dessus constituent une approche valable dans une démarche qui vise à retrouver le sens de notre vie.
Quand un évènement difficile survient (perte de logement, divorce, rejeté par ses enfants, ruiné, poursuivi en justice, etc.) l’évènement en question a tendance à absorber toute notre énergie vitale. La vie devient un enfer car car au lieu de pouvoir déployer notre créativité, nous sommes alors contraint d’utiliser nos forces pour contrer cette merde qui a pris le pouvoir dans notre vie et bien souvent, la bataille s’annonce inutile, le rouleau compresseur passe et ne laisse peu de chances. Que faire d’autre que de se résigner, de tomber dans la dèche avec la haine contre cette société injuste.
Voici quelques réflexions et propositions:
1. Les croyances destructrices
Il n’est jamais facile de changer de croyance, et surtout quand on n’est pas assis dans un fauteuil confortable. Il se trouve que notre vie est plus ou moins celle qui correspond à nos croyances profondes à son sujet, et au sujet de soi-même. Lorsque tu penses que tu ne mérites pas d’être aimé, qui voudrais t’aimer et contredire ta croyance. Lorsque tu es persuadé d’être poursuivi par la poisse, cela va effectivement arriver. L’univers que nous expérimentons et celui qui correspond le mieux à nos croyances, qu’elle concernent le bonheur, les riches matérielles, le succès professionnel, la vie amoureuse, etc. Pour être dans l’abondance, dans la richesse, il est absolument nécessaire de croire à un destin favorable et à la possibilité de s’enrichir sans appauvrir les autres. Si tu te dis que tu mérites pas d’être riche, qu’il faut trimer dur toute la vie pour gagner quelques sous dont tu devras te séparer pour payer tes impôts et , cette croyance va impacter ta vie, tes rencontres, tes opportunités, au point de ne rencontrer.
2. Sortir du cycle infernal
. Pour pouvoir sortir du cycle infernal qui nous enferme dans l’expérience d’une croyance destructrice sur la vie, il est nécessaire de se reconnaître à l’intérieur d’une telle croyance. Aussi longtemps que j’accuse les autres, Dieu, le destin, la vie, la malchance, l’injustice, le mauvais sort, la magie noire, etc. comme étant la cause de ce que je vis, il est strictement impossible de changer véritablement quoique ce soit. Aussi longtemps que je n’assume pas la responsabilité ultime de tout ce qui m ‘arrive, je me positionne en tant que victime et non en tant qu’acteur. Sortir du cycle infernal, c’est accepter que c’est moi qui en est aux commandes !
3. Différence entre responsabilité et faute
Dans la culture judéo-chrétienne, l’homme est fautif parce que descendant d’Adam et Eve; en d’autres mots, tout ce qui survient arrive par notre faute et bla bla bli bla bla bla. Le discours religieux nous empêche de passer à l’âge adulte qui consiste à considérer que la vie s’oriente en fonction de nos choix. Lorsque je fais une soupe et qu’ai mis trop de sel, la soupe sera trop salée et j’en suis responsable. Lorsque je me considère comme responsable et non fautif, je peux considérer que la soupe trop salée m’apprend à mettre moins de sel la prochaine fois. Il en est de même avec toutes les situations où un choix effectué s’est avéré être le « mauvais ». Or, un mauvais choix est toujours source d’apprentissage.
4. La merde est là pour m’apprendre quelque chose sur la vie
A chaque fois que je vis une situation désastreuse, je suis amené à chercher ce que cette situation pourrait bien m’apprendre.
Voici un exemple: Robert s’est fait voler son portemonnaie, il l’avait posé à côté de lui dans le restaurant, et quand il l’a cherché pour payer son repas, il n’était plus là où l’avait posé. Dans un premier temps, Robert était furax contre toutes les personnes malintentionnées du monde. Dans un deuxième temps, il a cherché à comprendre pourquoi celui lui était arrivé, ce que évènement douloureux était censé lui apprendre. Dans un effort d’introspection, il s’est rappelé avoir pensé que les personnes qui se font voler leur argent sont négligentes, ce qui équivaut à une croyance restrictive. C’est ainsi que Robert s’est fait voler son portemonnaie alors qu’il n’était pas du tout négligeant, et c’est un bel exemple pour illustrer la manière dont l’univers réprimande une croyance erronée.
Voici encore un autre exemple: Sean est arrêté par la police et se retrouve accusé d’un vol qu’il n’a pas commis. Sa croyance erronée est que la justice est injuste. Il en fait donc amèrement l’expérience.
5. Apprendre, c’est changer sa croyance
Soit nous n’avons aucune idée à propos d’une chose, et alors nous apprenons du nouveau, ou alors, l’idée que nous en avions est erronée, et que l’apprentissage nécessite d’abord de laisser partir une vieille croyance avant de pouvoir embrasser la nouvelle. Parfois, il est très simple de se séparer d’une vieille partie de soi parce que tout le travail d’évolution a été fait (sur une ou plusieurs incarnations). Mais très généralement, selon mes observations, quand on est dans la merde, ce travail n’est pas fait. Il est alors plus difficile de lâcher une croyance, principalement parce qu’il s’agit d’effectuer un saut de conscience, voire changer de paradigme, pour pouvoir évoluer.
6. Paradigmes ou sphères de croyance
. Le monde se construit sur des sphères concentriques : tout à l’extérieur il y a la conscience cosmique, tout à l’intérieur, il y a la conscience matérielle, entre deux, il y a toutes les graduations ou niveaux d’évolution. Nous pouvons passer d’une petite sphère à une plus grande par une prise de conscience, parfois accompagné d’une crise de foi ou de vie. Nous pouvons aussi passer d’une grande sphère à une sphère plus petite par l’action du karma. (voir mon livre les Gardiens du Karma).
Dans la sphère matérielle, seule la survie compte. Seul le plus forts survivent, les autres meurent. Dans la sphère un peu plus grande qui entoure la sphère matérielle, il y a un ou plusieurs dieux qui régissent le jeu de la survie. Il s’agit donc d’obtenir les faveurs des dieux (prières, offrandes, sacrifices, actes considérés comme bénéfiques, etc. ). Cette deuxième sphère est à son tour entourée d’une sphère plus grande qui introduit l’idée de vertu et la notion de bien et de mal.
Ce modèle est certainement une représentation très simplifiée du monde, cependant, elle a l’avantage d’illustrer la manière de laquelle un être se trouve enfermé dans une sphère de conscience: il vivra et agira en fonction des idées qui régissent les interactions des êtres à l’intérieur de cette sphère. Chaque sphère de conscience se décrit avec le ou les paradigmes qui déterminent les croyances activées à l’intérieur d’une sphère. Tout cela est très théorique et mérite quelques exemples: