Récemment, j’ai croisé une personne qui ostensiblement avait des rapports très étroits avec les cathares, elle connaissait donc bien le sujet. Les cathares se disaient « les purs ». Et cela fit scandale au Moyen-Âge où l’Eglise gagnait des milliards grâce à la vente de billets d’accès à un lieu nommé Paradis. On s’en doutait bien que spiritualité et big business se fréquentaient bien plus que le bon pensant l’aurait imaginé. Que ce business perdure aujourd’hui, sous d’autres formes, c’est le sujet de cette contribution à mon blog.
Pour que nous soyons amené à désirer quelque chose, il suffit de nous faire croire que ce quelque chose nous manque et qu’il existe des moyens pour l’obtenir. Prenez une publicité pour une lessive : elle nous montre d’abord un linge sale, délavé, aux couleurs éteintes, puis elle nous montre le désirable, c’est-à-dire le linge blanc immaculé ou des couleurs éclatantes, puis elle nous montre le produit miracle pour passer de l’un à l’autre. Si la publicité ne fonctionnait pas, ça se saurait.
Les cathares ont clairement montré qu’ils n’avaient pas besoin de faire quelque chose pour devenir purs. Alors pourquoi nous propose-t-on l’éveil spirituel, la pleine conscience, ou la xxxx. Sommes-nous des dormeurs qu’il s’agit d’éveiller à la spiritualité moyennant une discipline spécifique vendue au souks du New Age et du Post New Age ? Si nous sommes à moitié conscient, c’est qu’il nous manque l’autre moitié ? Si nous n’utilisons que 10% de notre cerveau, il nous fait des méthodes pour accéder au 90% restants. De vraies pépites … encore un expression qui fait fureur.
Selon mon point de vue, nous sommes des êtres complets, il ne nous manque rien du tout et par conséquent, toutes les méthodes qui voudraient nous faire croire l’inverse sont inefficaces. Je ne peux pas remplir un verre qui est déjà plein ni augmenter l’utilisation de mon cerveau si je tente de me bourrer d’infos les 90% restés vacants. Un changement de pensée s’impose. Avez-vous déjà vu un mécanicien dire au propriétaire d’une magnifique Ferrari que son bolide n’a pas assez de puissance parce qu’elle na qu’une demie pompe à injection ou que la moité des 8 cylindres ? Que fait un mécanicien d’automobile : il tente de restaurer l’état initial ! Soyons donc tous des Ferrari dont il s’agit de rétablir l’état initial. Bien sûr que nos carrosseries ont pris des égratignures ou même des coups plus sévères. Ce qui compte, c’est notre véritable identité.
Retrouver notre identité profonde me semble être la bonne raison pour nos démarches de conscience, de spiritualité, de médiumnité, de méditation ou même de guérison. En d’autres mots : tout ce que nous pourrions rechercher, nous l’avons déjà.
- Dessine-moi un sixième chakra
- La fin des bonnes résolutions ?
Très juste. Merci Thomas pour cette réflexion
J’adhère pleinement à cette réflexion. Je trouve dans le concept du « développement personnel » une nouvelle forme de capitalisme : il faut capitaliser les expériences, les stages, les rencontres avec tel ou tel maître spirituel… dans une démarche d’optimisation.
Je crois aussi que nous sommes des êtres complets… et peut-être même « surcomplets » : à contrepied du développement personnel, je crois au dénuement personnel… apprendre à enlever des couches superficielles dont nous ont revêtu notre culture, notre éducation, nos croyances. Une forme de décroissance ou de sobriété heureuse du spirituel.
Francesco
Merci Francesco de ce commentaire « de soutien » et de « réconfort » , qui m’encourage à continuer d’être authentique dans mon blog
Merci pour cette vision, je la partage également mais je ne l’incarne qu’a moitié justement ! La somme ou plutôt l’intégration des deux visions extrêmes nous met dans un paradoxe où tout est déjà là et pourtant tout est à faire… Je pourrait me contenter de ne pas faire pour simplement être mais mon ego et mon identité artificielle et pourtant si réelle me conduit autre part, sur une quête ou une fuite. Je bascule dans le faire seulement lorsque je veux aller plus vite, plus loin, plus haut que là où j’en suis. Cette quête qui perd parfois son sens me conduit bien vers moi et vers le Soi, la foi est là. Pourtant si j’écris ici c’est bien qu’un instant de détresse me pousse à rechercher de l’aide pour me rassurer, pour m’épauler dans ce retour à l’essentiel. La route est longue pour le marcheur, je n’ai plus de destination… Pause.