De la bioénergétique vers un éclairage nouveau des troubles de l’apprentissage
Sous cette domination, nous allons placer toutes les difficultés que les jeunes, mais parfois aussi les adultes, peuvent rencontrer dans leurs apprentissages. Nous considérons, en effet, que la faculté d’apprendre est une faculté normale et innée et que toute difficulté constitue un anomalie, un trouble.
Mais au fond, comment est-ce que nous apprenons ? A travers l’histoire, nos considérations sur l’apprentissage n’ont cessé d’évoluer. Si autrefois, la fessée ou les coups de baguette sur les mains faisaient parti des outils pédagogiques, les violences physiques sont aujourd’hui interdites. Par contre, de nombreuses écoles continuent de pratiquer le gavage, jugeant utile de chercher à remplir le cerveau avec des informations du genre dates historique, liste des nombres premiers ou nom et numéro des départements ou cantons, sans que soit introduit un lien avec d’autres éléments mettant en lien toutes ces informations. Alors que le fonctionnement des réseaux de neurones est parfaitement démystifié, nos pratiques d’apprentissage cherchent encore trop souvent à remplir un vide plutôt que de permettre à l’apprenant de constituer le tissu de ses connaissances. Faut-il croire que la pédagogie dans nos institutions est terriblement inerte, à l’image d’un pétrolier qui parcourt des kilomètres avant de répondre à au changement de trajectoire ?
Avant de vous parler de mes découvertes, je voudrais soumettre une théorie, et vous demander de partager dans les commentaires ci-dessous votre propre opinion à ce sujet : En effet, je pense que nous avons tous, à des degrés plus ou moins manifestes, des troubles de l’apprentissage. Le choix de la voie scolaire, donc de la carrière, est certes déterminé par les matières que nous apprécions, dans lesquelles nous excellons, mais hélas aussi par celles qui viennent titiller nos troubles de l’apprentissage. En ce qui me concerne, il m’a fallu une série de prises de conscience pour pouvoir écrire de manière fluide, et encore, ça reste laborieux. J’ai donc soigneusement évité la filière littéraire.
Il y a quelque temps déjà, j’ai eu en séance deux jeunes bacheliers en situation d’échec, pourtant, intelligents et assidus, En fait, ce qu’ils étaient entrain de vivre relevaient d’un sorte de retour karmique du genre : « Ah mon gars, tu penses que le gavage est une bonne méthode d’apprentissage, alors je vais bloquer ta faculté de mémoriser des informations sans lien, et en plus, je m’arrange pour que dans ton incarnation suivante, tu te retrouves confronté à devoir en emmagasiner un max pour réussir ». Ou encore « Tu crois que pour réussir en maths, il faille bosser dur, alors j’installe dans ton mode de fonctionnement l’idée de l’effort et dans ta prochaine incarnation, tu vas voir comment tu résoudras tes problèmes de math ». Les deux jeunes ont eu leur bac, et aussi grâce à leurs parents qui les ont poussé à venir en séance pour aborder la menace de l’échec.
Mes rencontres plus récentes avec les troubles de l’apprentissage concernent d’avantage ce que nous rangeons dans le casier des « dys » : la dyslexie, la dyscalculie, la dysphonie, etc. L’approche bioénergétique me pousse d’abord à chercher à observer ce qui se passe dans les plans énergétiques. Dans cette perspective, j’observe surtout des « dys-spaties », des distorsions de l’espace perturbant l’arrangement naturel des choses: les lettres se mettent à l’envers, se retournent. D’autres distorsions affectent la latéralité, la gauche de l’espace mental étant différent de la gauche sur plan corporel physique. Puis, il y a les dys-spaties où il y a difficulté à suivre les lignes droites, d’autres où cette difficulté-là affecte les courbes. J’estime que mes découvertes pourraient grandement faire avancer notre compréhension, et aussi les solutions que nous allons apporter aux troubles de l’apprentissage. Plutôt que de chercher la zone du cerveau soi-disant « atteinte », nous pourrions tenter de lier certains types de dyslexies à des théories de suprématies récentes ou anciennes : En voilà quelques unes : écrire de droite à gauche est mieux que de gauche à droite, l’écriture chinoise basée sur les idéogrammes est meilleure que l’écriture utilisant un nombre restreint de lettres, l’écriture est réservé à une élite (Egypte ancienne), etc. Puis, j’en ai observé d’autres qui affectent le fonctionnement du cerveau, du genre : toute l’activité intelligente se déroule sous la calotte cervicale et non en dehors, l’apprentissage est linéaire (tout apprentissage nécessite que la matière précédente soit acquise), le savoir est unique, etc.
Grâce à cette prise de conscience, l’apprentissage par les erreurs du passé prend ainsi une dimension supplémentaire : lorsque nous nous rendons compte que notre passé ne commence pas lors de la naissance, nous y inclurons nos expériences anciennes, pour le meilleur et le pire. Le karma peut se montrer sans pitié, nous invitant à revoir notre copie par une remise en cause parfois brutale. Question à la société de l’ère du verseau naissante : sommes-nous prêt à accepter une telle réalité ?
Qu’en pensehz-vous ? Merci d’avance de vos commentaires.
Cette perspective diachronique est très importante : on aborde maintenant les problèmes de transgénérationalité pour comprendre des problématiques « dys » et l’approche par le karma n’en serait qu’une forme amplifiée et dans un temps plus large. Mais nous sommes confrontés tout le temps à du pseudoscientifique et des applicationnismes technologiques qui n’arrêtent pas de mettre la personne en difficulté en situation d’objet, de dépersonnalisation et de radicalisation diagnostic qui empêche la personne de s’affirmer comme sujet et détenteur d’une histoire qui va au delà de son incarnation immédiate. Dans ce sens, des chercheurs mettent en évidence de nouvelles technologies qui devrait « réparer le langage » (Semaine du cerveau 18.3.2020) sur le plan de la dyslexie ou de l’aphasie. Comme si on pouvait « gérer l’humain » comme une machine réparable de manière linéaire ou technique. Et ce mouvement est très fort tant dans les formations universitaires que « cliniques » qui devraient fonctionner sur la base d’une « evidence based practice »… Objectification, dépersonnalisation, procédures tyranniques de soumission, autant de facteurs qui relèvent du « diaboléîn » plus que tout autre chose, et qui promeuvent illusion et manipulation.
merci Léo de ce regard sur les troubles de l’apprentissage. J’ai l’impression qu’une rencontre autour d’un verre pourrait m’aider à comprendre le fond de ta pensée.