Même un dysfonctionnement est un fonctionnement

Lorsque je vois une personne qui boîte, une autre qui bégaye en essayant d’aligner quelques mots ou entrain de tousser pour libérer ses capillaires pulmonaires engluées, j’en arrive à me poser des questions sur ce que nous appelons très communément des dysfonctionnements de notre corps humain. Combien d’emballages de médicaments vantent une action efficace contre les dysfonctionnements des reins, de la vessie des glandes lambda et je ne sais quel autre organe vital. C’est comme si un certain regard sur notre fonctionnement cherchait à y percevoir tous les dysfonctionnements possibles, dans l’optique d’une médication appropriée qui remettrait de l’ordre dans ces rouages grippés. C’est vrai qu’une voiture peut connaître le dysfonctionnement lorsqu’une pièce est trop usée ou cassée par sollicitation excessive. C’est vrai que son installation électrique peut dysfonctionner suite à la présence d’un rongeur qui s’est pris à l’isolant des câbles.
Au Moyen-Âge, personne n’aurait recouru au mot « dysfonctionner » pour désigner une maladie. Très souvent, on y voyait le mal qui, sous une forme pernicieuse, s’en prenait au malade et à sa sève vitale. Il fallait alors trouver un moyen de chasser ce mal. Cet exemple permet de comprendre à quel point, notre conception de la maladie est liée à l’époque. Vu que nous sommes entrain de passer d’une époque à l’autre, nous pourrions aussi enterrer l’idée du dysfonctionnement, bien trop calquée sur l’univers des machines. En quoi sommes-nous différent de la machine ou de la mécanique bien huilée ?

  • Au vu de notre capacité de régénération, nous cesserons d’accorder du crédit aux idées toutes ficelées sur l’usure du corps, donc à la normalité des maladies dégénératives avec l’avancée en âge tout en cherchant à mieux comprendre et favoriser nos capacités de régénération.
  • Au vu de notre capacité à auto-guérir, c’est-à-dire trouver en nous des capacités à retrouver notre équilibre, nous investirons dans la compréhension des mécanismes d’auto-guérison plutôt que paniquer à l’apparition de la moindre bactérie.
  • En comprenant que nous ne pouvons nous couper en plusieurs parties, nous accepterons que bien des maladies dites physiques trouvent leur raison d’être au niveau émotionnel ou psycho-émotionnel. Si nécessaire, nous chercherons à ramener nos difficultés de santé à une dimension globale. La vision holistique cessera d’être marginale.
  • Avec l’avènement de la physique quantique, nous accepterons aussi notre nature fractale, qu’en occurrence, ce qui se déroule au niveau du mental ou au niveau de nos émotions peut très bien avoir un impact au niveau de chaque cellule. Cela révolutionnera notre manière de concevoir notre corps.
  • Avec un nouveau paradigme sur la vie, nous considérerons que notre corps est fait pour vivre, et non pour survivre. Nous chercherons donc à nous nourrir de multiples forces de vie plutôt que de nous préoccuper de notre survie.